De grâce, ne renonçons pas au droit de grâce

Publié le par erreipg

Nicolas Sarkozy s'est prononcé récemment pour la suppression du droit de grâce donné au Président de la République par la Constitution. Rappelons que ce droit peut porter sur toutes les peines et amendes, de la simple amende pour infraction au code de la route jusqu'à de la prison à perpétuité. Autrement dit, le Président de la République peut aller dans n'importe quelle prison et dire à un prisonnier : "Vous, je vous libère sur le champ" et le Directeur de la prison est tenu de s'exécuter.

Il faut toujours y réfléchir à deux fois avant de rayer d'un trait de plume une institution millénaire conservée par tous les régimes successifs et largement répandue dans le monde. Renoncer à cette disposition serait une grave erreur, c'est un peu comme si, après l'incarcération d'un condamné, on jetait la clé de sa cellule à la mer, personne n'étant plus capable alors de revenir sur une décision de Justice dans des délais raisonnables.

Or, il est des cas où la raison d'Etat doit pouvoir prendre le dessus sur la Justice courante. En cas de détention d'étrangers, de terroristes, en cas de chantage, etc.. il doit être possible de faire libérer quelqu'un sur le champ, situation à l'appréciation du premier personnage de l'Etat, élu du peuple.

Le droit de grâce est aussi utilisé lors des élections présidentielles ou de la fête nationale pour réguler la population carcérale et aussi pour corriger l'effet excessif de certaines lois ou règlements. C'est un peu une soupape de sécurité de notre Société.

Alors Nicolas, de grâce, ne renonce pas au droit de grâce.
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